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L'hépatite B : une maladie universelle |
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MODES DE CONTAMINATION
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Le VHB (virus de lhépatite B)
peut être transmis à partir des liquides biologiques provenant
dindividus infectés, en particulier le sang et les sécrétions
sexuelles (spermes, sécrétions vaginales).
La salive peut jouer un rôle (non démontré !) dans la
transmission du virus selon le mode dexpositions. Bien que de faibles
quantités de virus aient été mises en évidence
dans les larmes, le lait maternel, les urines, les selles, ces liquides
biologiques ne seraient pas impliqués dans la transmission du VHB.
La contagiosité de ces sécrétions na jamais pu
être démontrée et la charge virale y est toujours 100
à 1000 fois plus faible que dans le sang. Les porteurs asymptomatiques
ne sont pas conscients du risque infectieux quils représentent.
Chez les porteurs chroniques, la charge virale varie dun individu
à lautre.
Le VHB est environ 100 fois plus contagieux que le virus du Sida. Toute
lésion cutanée, même minime, peut être une porte
dentrée pour le VHB.
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Transmission parentérale : |
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Ce mode de transmission est retrouvé dans
tous les pays, quel que soit leur taux dendémicité.
La transmission se fait par contact avec du sang ou des dérivés
sanguins, surtout en pratique médicale (prélèvements,
transfusions, chirurgie, hémodialyse, soins dentaires, piqûre
accidentelle...), mais aussi par léchange de seringues contaminées
entre toxicomanes. La pratique de tatouages, de piercing (perçage
doreilles ou autres), dacupuncture peut être une source
de contamination, en labsence de règles dhygiène
strictes.
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Transmission verticale : (de la mère à
lenfant) |
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Les enfants nés de mères contaminées
sont exposés à un risque important de contamination par voie
sanguine. Ce mode de transmission prédomine dans les pays à
forte endémie comme en Asie. Une fois infectés, ces nouveau-nés
sont particulièrement exposés à un risque de portage
chronique et constituent alors un réservoir de virus. Environ 95%
des transmissions périnatales ont lieu au moment de laccouchement
par contact direct avec le sang maternel, mais 5% des enfants semblent déjà
avoir été contaminés dans lutérus. La
transmission du VHB peut se faire par voie placentaire (communication entre
les circulations ftale et maternelle), par pénétration
du virus au travers des muqueuses, par ingestion de sang maternel au moment
du passage dans la filière génitale ou encore par contamination
sanguine au cours dune césarienne. Quoique la transmission
transplacentaire nait pas été scientifiquement prouvée.
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Transmission sexuelle : |
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Ce mode de transmission, bien démontré,
est prépondérant dans les pays de faible endémicité.
Lhépatite B est une maladie sexuellement transmissible (MST).
Le risque augmente avec le nombre de partenaires, avec le nombre dannées
dactivité sexuelle et avec lexistence dantécédents
dautres MST. On estime que 16 à 40% des partenaires sexuels
dindividus infectés par le VHB sont exposés.
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Transmission horizontale : |
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Ce mode de transmission est plus fréquent
chez les jeunes enfants et les adolescents, mais peut exister à tout
âge. Ce mode prédomine en Afrique. Même en labsence
de rapports sexuels, les contacts avec un porteur du VHB constituent un
risque de transmission au sein des familles ou dans les collectivités
denfants, des institutions (pensionnat, institut pour handicapés,
prison). Le rôle de la salive, des lésions cutanées,
de léchange dobjets personnels (rasoir, brosse à
dents, linge de toilette...) a été évoqué.
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LA SALIVE EST-ELLE UN VECTEUR DE CONTAMINATION ? |
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Dans 31% des cas dhépatite B aiguë
recensés, il na pas été retrouvé de facteur
de contamination. Une éventuelle transmission salivaire a donc été
incriminée pour expliquer ce phénomène. Pourtant, certains
auteurs admettent que les baisers, les échanges de verres ou dinstruments
de musique ne constituent pas un mode de transmission du virus. Les contradictions
relevées dans les différentes études nous invitent
par conséquent à nous montrer prudents quant à ce mode
possible de contamination.
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