|
Manifeste du G.A.I.P.H. |
|
 |
|
|
1. Nous revendiquons une meilleure
accessibilité au traitement, une meilleure information au patient
sur ce traitement ainsi qu'une prise en compte des douleurs et des problèmes
psychiatriques éventuels, liés au traitement Interféron
/ Ribavirine.
|
|
Parce qu'ils sont trop âgés ou que
leur transaminases ne sont pas suffisamment perturbés depuis au moins
six mois, certains patients se voient refuser le traitement alors que, dans
certains cas, ils présentent déjà une fibrose hépatique
avec une cryoglobuline positive.
Un certain nombre de patients, sous-estimé par les hépatologues,
arrêtent le traitement avant son terme, tant les effets secondaires
leur sont physiquement et psychologiquement trop lourds à supporter.
Une patiente de 36 ans avoue avoir été contrainte d'interrompre
son traitement car sujette à des délires qui indiquait chez
elle un état dépressif très profond.
On sait que l'Interféron peut, dans de rares cas heureusement, provoquer
une dépression profonde chez des sujets prédisposés
ou déjà dans un état de fragilité nerveuse.
C'est un terrain propice pour tomber ensuite dans un état dépressif
mais combien de personnes souffrent-elles actuellement d'un "état
de fragilité nerveuse".
Cela implique que, pour un nombre non négligeable de patients qui
suivent le traitement, un soutien psychologique ne serait pas inutile, qu'il
soit inclus dans le cadre du traitement de l'hépatite ou conseillé
par l'hépatologue et laissé au choix du patient.
En cours de traitement, puis en période d'observation, de nombreux
patients regrettent le manque de dialogue avec leur hépatologue lorsqu'il
s'agit d'obtenir des informations concrètes sur la maladie, sur les
dommages déjà subis par leur foie et l'évolution possible
de leur maladie.
Même s'il est difficile de répondre à ce type de questions
sur le plan médical, ces questions sont légitimes pour des
personnes atteintes par une maladie récente dont personne ne sait
encore grand chose, c'est "Le grand secret". Mais ces patients sont quand
même inclus dans un protocole de traitement, où le fait de
signer plusieurs feuilles de décharge de l'hôpital, quant aux
effets secondaires, ne met pas vraiment à l'aise. En outre, le résultat
de ce traitement ira, quel qu'il soit, dans les statistiques qui doivent
permettre d'élaborer une thérapie plus efficace. En échange
de ces incertitudes, en échange de ces craintes, nous pensons que
les patients ont le droit qu'on les considère comme des partenaires
dans la recherche d'une solution, et qu'il leur soit donné le droit
de connaître la vérité sur les multiples zones d'ombre
qui entourent encore cette maladie. Un patient, Roger, artiste
de 40 ans, témoigne:
J'ai perdu 14 kg sur l'année qu'a duré mon traitement Interféron/Ribavirine.
Je souffrais de douleurs perpétuelles du bassin à la plante
des pieds. Je n'avais plus la force de marcher, ça me faisait trop
mal. J'avais de terribles maux de tête, de fréquentes nausées
au moindre effort, de fortes fièvres après les piqûres
et de l'insomnie. Cela fait maintenant 7 mois que mon traitement est terminé.
J'ai encore quelques problèmes de digestion mais mon profil hépatique
est bon et, au-delà de six mois, c'est bon signe. J'en ai bavé
mais ça valait la peine. Il paraît que c'est assez rare de
collectionner autant d'effets secondaires en même temps, j'ai un ami
qui, lui, a même continué à travailler normalement.
Roger aurait souhaité, qu'à par lui conseiller du Dafalganâ
pour ses douleurs sans aucun résultat, on l'ait mis en contact avec
un service qui puisse prendre réellement en charge ses douleurs pour
améliorer un peu sa qualité de vie pendant ces 12 longs mois.
Pourquoi ne pas imaginer un service ambulatoire des plates-formes de soins
palliatifs qui puissent traiter les douleurs des patients sous interféron
? |
|
 |
|
|
|