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Manifeste du G.A.I.P.H. |
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9. Nous demandons que les détenus porteurs d'hépatites
aient la possibilité de se faire soigner pendant leur détention
de la même manière, c.-à-d. avec la même qualité
de soins, que s'ils se faisaient soigner dans la vie civile.
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Dans une étude intitulée " Sida et
Prison" (publiée par l'agence de prévention du Sida, Ministère
de la Communauté française de Belgique, 09/ 1997), le Dr.
Fabienne Hariga a montré la séroprévalence fort élevée
des virus de l'hépatite B et C parmi la population carcérale.
Cette séroprévalence est bien plus élevée que
dans le reste de la population. Ceci s'explique d'une part, par le pourcentage
élevé de toxicomanes en prison, et d'autre part, par la relative
marginalisation de la population carcérale dont une partie n'est
que fort peu utilisatrice des structures de soins quand elle est en liberté.
Ainsi, ce qui est vrai pour les hépatites, l'est aussi pour d'autres
maladies.
La période d'incarcération - quand elle dépasse une
année - peut être le bon moment pour se faire soigner d'une
hépatite. Encore faut-il que le patient soit correctement informé,
demandeur et responsabilisé sur les contraintes du traitement. Ceci
pourrait être une opportunité pour les patients qui risquent
de retomber dans une vie "instable" à leur sortie de prison, celle-ci
n'étant pas un gage de réinsertion sociale mais cela est un
autre débat.
Le Dr Hariga ajoute:
En prison, il n'y a pas de dépistage des hépatites, ni systématique,
ni chez les personnes à risque. Ceci répond apparemment à
une logique économique, liée au coût du dépistage.
A l'heure actuelle, aucune action de prévention n'a non plus été
entreprise. Le traitement par l'Interféronâ est inaccessible
en prison, ce qui pour certains hépatologues est considéré
comme une faute professionnelle.
A tout ceci, ajoutons la relative inaccessibilité du préservatif
et l'inexistence de programme d'échange de seringues en prison. (Si
ce n'est l'échange de seringues terriblement infectées. Certaines
études avancent le chiffre de 20 à 25 détenus ayant
utilisé la même seringue.
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